April 1,

Karlie Kloss a ce petit quelque chose qui nous rappelle les top models des années 90. Bien plus que de jolis visages, ces femmes se sont fait un nom et ont bousculé les codes du mannequinat. Elles défilaient pour les plus grands noms de la mode et apparaissaient dans d'importantes campagnes tout en restant accessibles – comme si elles avaient pu devenir vos meilleures amies en vous croisant à un défilé à Milan.

Karlie (nous pouvons l'appeler par son prénom car elle représente la nouvelle génération des Cindy, Naomi, Christie) est taillée dans la même étoffe. Après ses débuts dans le mannequinat, alors qu’elle était encore lycéenne, Karlie a vite quitté sa ville natale, St. Louis dans le Missouri, pour s'envoler pour New York et vivre devant les objectifs. Mais elle ne correspond pas aux images soignées et calculées que l'on voit dans les magazines – Karlie est un livre ouvert et sa priorité sont ses fans, comme en atteste sa chaîne YouTube, Klossy, où elle invite depuis 3 ans ses followers dans son quotidien (dans ses séances de running et ses routines post-sport) et dans des lieux plus extravagants (sur le tapis rouge des Oscars). Elle consacre aussi beaucoup de temps à ses engagements caritatifs : Karlie s'est inscrite à des cours de programmation informatique, ce qui lui a donné envie de créer une organisation, Kode With Klossy, pour donner aux jeunes femmes la possibilité d'apprendre le coding et de devenir leaders en matière de nouvelles technologies.

On pourrait parler des heures de notre nouvelle égérie et de sa personnalité incroyable, mais nous préférons lui laisser l'occasion de s’exprimer elle-même. Découvrez l’interview de Karlie sur le plateau de son premier shooting Estée Lauder et découvrez pourquoi elle mérite l'appellation de « Top » model.

Quand avez-vous su que vous vouliez devenir mannequin ?
Je n'irais pas jusqu'à dire que c'était un objectif de carrière. J'ai été repérée dans un mall de St. Louis, Missouri, et à l'époque, j'avais pour ambition de suivre les traces de mon père en devenant « Dr Kloss ». J'étais certaine que c'était mon avenir, alors les premières années, lorsque j'ai commencé le mannequinat, à voyager aux quatre coins du monde et à travailler, je voyais la chose comme un hobby plutôt qu'une carrière. Ce n'est qu'à la fin du lycée, lorsque j'ai déménagé à New York, que je me suis dit « OK, alors ça y est, c'est ça mon métier. Il ne me reste plus qu’à donner le meilleur de moi-même. »

Que signifie pour vous d’entrer dans la famille Estée Lauder ?
C'est un rêve devenu réalité. Vraiment. Depuis mes débuts, je rêvais d’un contrat beauté et signer avec Estée Lauder a toujours fait partie de mes priorités, à l'instar de faire la couverture de Vogue. Lorsque j'étais dans l'avion qui m'emmenait de ma vie de lycéenne à St. Louis à ma vie de mannequin à New York, j'ai écrit mes rêves dans un carnet. Je dois le retrouver pour vous montrer que dans ma liste, il y a « Signer avec Estée Lauder ». C'est surréaliste que ce soit arrivé et j'en suis très honorée. C'est un honneur de faire partie d'une marque à l'héritage si important. Estée Lauder, c'est la crème de la crème ! Les publicités sont mythiques – mais entrer dans la famille Estée Lauder signifie bien plus pour moi. Tout ce que représente le groupe m'inspire : l'histoire de la marque, l'esprit entrepreneurial d'Estée, la recherche scientifique poussée et l'engagement à créer des produits haut-de-gamme pour les femmes du monde entier. Je ne pourrais être plus fière.

Que préférez-vous dans votre métier ?
Je suis quelqu'un de très curieux et j'aime me renseigner sur le monde des affaires et les différentes industries, pour comprendre comment sont faites les choses et comment les gens perçoivent le monde. J'ai l'occasion de travailler avec des gens très créatifs et d'être entourée de personnes ayant des expériences de vie uniques. Ce que je préfère dans mon métier, c'est l'occasion de rencontrer des génies, que ce soit dans la mode, la photographie, le maquillage ou les affaires en général. J'aime savoir comment les choses se sont construites. Récemment, j'ai rencontré un ingénieur chimiste qui travaillait sur le développement d'un produit pour Estée Lauder, et j'ai été fascinée en découvrant à quel point la science et l'art jouaient un rôle majeur dans la mise au point d'un produit.

Chaque femme doit pouvoir faire ce dont elle a envie ! Et se sentir bien dans sa peau. Il ne s'agit pas d'être cantonnée à une image, et c'est cela qui est enthousiasmant dans le monde dans lequel on vit.

Qu'est-ce qui est le plus difficile dans votre métier ?
À l'ère de la mondialisation, le glamour suppose de voyager aux quatre coins du monde et c'est parfois difficile d’être constamment entre deux avions, c'est à double tranchant.

Vous avez malgré tout trouvé le temps de créer Kode With Klossy qui enseigne la programmation informatique aux jeunes filles. Qu'est-ce qui vous a poussée à apprendre le coding en premier lieu ?
J'ai toujours aimé les maths et les sciences et même si la vie m'a portée vers d'autres horizons, cet intérêt et cette curiosité ne m'ont pas lâchée. Au fur et à mesure que j'avance dans ma carrière, je constate à quel point les technologies transforment ma propre industrie. J'ai pris des cours de coding parce que je voulais comprendre comment les technologies transformaient non seulement mon industrie mais aussi toutes les autres. Après les cours, j'ai eu une révélation. Les possibilités sont infinies avec la programmation, et grâce à un accès à l’apprentissage et de bons professeurs, tout le monde peut apprendre. J'ai lancé Kode With Klossy pour que les jeunes femmes aient la même opportunité d'apprendre le coding et de développer les compétences nécessaires pour devenir la prochaine génération de leaders dans les nouvelles technologies.

Parlons mode et beauté dans l'environnement des nouvelles technologies. Il semblerait que la beauté soit parfois considérée comme superficielle, contrairement aux nouvelles technologies, jugées plus sérieuses. Comment parvenez-vous à fusionner les deux mondes ?
Les deux mondes ont déjà fusionné – je pense que la beauté et les nouvelles technologies se trouvent à une intersection où le pouvoir et l'occasion d'innover et de créer sont immenses. Tout au long de ma carrière, j'ai observé l'émergence de la mode et des nouvelles technologies, de la naissance du e-commerce aux technologies portables, en passant par les shootings en 3D. Ces deux mondes sont voués à rester liés, ce qui donnera lieu à d'autres changements et innovations dans les années à venir.

Par ailleurs j’estime que la beauté n'est pas juste superficielle ou frivole. La beauté et la mode sont des moyens d'expression – elles vous donnent la possibilité d'être au top en inspirant confiance et individualité – il ne faut pas les sous-estimer.

Estée disait « Chaque femme a le pouvoir d'être belle », un peu comme vous qui pensez que chaque femme a le pouvoir de coder.
Chaque femme doit pouvoir faire ce dont elle a envie ! Et se sentir bien dans sa peau. Il ne s'agit pas d'être cantonnée à une image, et c'est cela qui est enthousiasmant dans le monde dans lequel on vit. Je pense que la nouvelle génération sait ce qu'elle veut et doit faire pour réaliser ses rêves.

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